dimanche 1 mai 2011

Balance

La Balance est le symbole de l'obédience fondée par Lydia. On la désigne aussi comme l'Equilibre ou la Neutralité avec quelque nuance : les traditionalistes intreprètent l'enseignement de Lydia en insistant sur l'équilibre qu'elle prone entre l'Ordre et le Chaos, tandis que les réformateurs professent en revanche une forme d'indifférence face aux autres obédiences au nom de la "neutralité absolue".
Dans les sermons de l'Avatar, les termes Balance, Equilibre et Neutralité sont utilisés de manière interchangeable. A la fin de la triarchie, le refus de Lydia de prendre partie dans le conflit entre Whastor et Lydia fait apparaître son souhait de maintenir un équilibre entre l'Ordre et le Chaos en demeurant neutre. Mais toute la doctrine de Lydia vise à présenter sa position comme première par rapport aux deux autres : elle seule demeure fidèle au message initial d'Ethel tandis que les autres Avatars s'en écartent et le dénaturent.
La Balance n'entend d'ailleurs point assurer seulement un équilibre entre l'Ordre et le Chaos, mais plus généralement entre la magie et la technologie, le féminin et le masculin (ce qui est particulièrement frappant pour une sylvestre), la vie et la mort, l'ombre et la lumière et toutes les polarités présentes au sein de la nature. Ancienne druidesse, Lydia s'adresse à toutes les créatures vivantes et leur enjoint à se respecter au sein du grand cycle de la Nature. Sa neutralité est définie de manière éthique et dynamique comme la recherche d'un "juste milieu", qui dépasse de loin le conflit des obédiences.
Le contraste entre les disciples traditionnalistes de Lydia, qui se réclament de l'Equilibre, et ceux qui se reconnaissent dans la Neutralité absolue n'apparut que bien plus tard avec la réforme du culte impulsé par Gahudin. Auparavant la Balance se présente avant tout comme une justice correctrice face aux excès des loyaux et des chaotiques. Même si la prudence intime en premier lieu de ne pas troubler le cycle normal des événements, et donc de ne pas s'alarmer outre mesure d'un déséquilibre temporaire, la doctrine de l'Equilibre est finalement toujours assez interventionniste. Les prêtres-médecins de Shu l'ont résumé fidèlement : "Rendre (plus) grand ce qui est (trop) petit et (plus) petit ce qui est (trop) grand". La Balance exalte ainsi traditionnellement l'altruisme et l'assistance apportée à la victime. Mais Gahudin donne une interprétation nouvelle et plus radicale de la Neutralité absolue en faisant de la recherche de la paix intérieure l'objectif principal et de l'indifférence aux distractions de l'Ordre et du Chaos son moyen. Les serviteurs de la Balance qui se réclament de lui sont donc davantage portés à laisser faire en s'en remettant à une sagesse immanente pour rétablir les équilibres du monde. Ils se concentrent à poursuivre avec constance leurs intérêts personnels et immédiats, récusant, par exemple, les renversements d'alliance qui caractérisent la politique traditionnelle de la Balance. Les traditionnalistes trouvent, quant à eux, que Gahudin le "marchand de sagesse" a réduit le message pacifique d'Ethel à trop de "vacuité", et que les neutres absolus manquent à la compassion envers les vivants qui anime Lydia.
On note l'importance des idées de Lydia en médecine, en éthologie et dans toutes les sciences du vivant, en particulier pour ce qui est du développement de la théorie des humeurs, la formulation de l'idée d'"homéostasie" et son emphase sur le rôle de la sexualité dans les cultures des différentes races.
Les loyaux accusent souvent la Balance de "versatilité", les chaotiques l'accusent plutôt de "stagnation".

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